Il y a quelques années, j’ai décidé de quitter le Cameroun pour aller chercher une situation meilleure et ainsi contribuer à l’amélioration des conditions de vie de toute ma famille. Après plusieurs années à l’étranger, je n’ai pas pu atteindre ce but et j’ai donc décidé de rentrer au pays plutôt que de rester dans l’incertitude.
Avec l’aide de l’OIM (Organisation Internationale pour les Migrations), j’ai pu regagner mon pays, et j’ai pu suivre une première formation en entrepreneuriat. Les potentialités de mon village combinées au soutien financier de l’OIM m’ont permis de construire un poulailler et de débuter un élevage avec une bande de 50 poulets de chair. Au début, j’ai eu beaucoup de pertes pour cause de maladie. J’ai entendu parler de la formation proposée par ProJACam du programme ARCHIPELAGO grâce à une réunion de sensibilisation qui a été faite dans mon village et cela m’a motivé à participer. La formation à l’Institut Agricole d’Obala (IAO) m’a permis d’acquérir des connaissances nouvelles sur l’élevage de poulet, ainsi que de consolider mes connaissances en entrepreneuriat. Le stage chez un professionnel m’a permis de compléter ces nouveaux savoirs et de réaliser qu’il est possible de vivre de l’élevage de poulets de chair. Après la formation, j’ai repris mon activité. Aujourd’hui, j’élève plus de poulets pour chaque bande, je suis passé de 50 à 400 poulets avec un taux de mortalité qui a beaucoup diminué (moins de 5%). Je maîtrise mieux le chauffage des poussins qui était une grande difficulté auparavant, sans oublier le fait que je compose l’aliment de mes poulets moi-même. Avec le volet entrepreneuriat de cette formation, je sais désormais calculer les fonds nécessaires qu’il faut pour élever un poulet et je connais ainsi le prix de vente minimum pour assurer la rentabilité de mon activité. Pendant la formation, j’ai pu rencontrer des personnes qui étaient dans la même situation que moi et cela nous a rapprochés. Nous sommes plusieurs à avoir démarré une nouvelle activité d’élevage et nous continuons à échanger ensemble sur les problématiques que l’on rencontre.

Farel Morel ATANGA, jeune formé par ProJACam