Confédération nationale des producteurs de cacao du Cameroun (Conaprocam)

Faitière nationale

  • Année de Création
2002
  • Démarrage du partenariat
2003
  • Siège
Yaoundé
  • Nombre de coopératives membres
14
  • Nombre d'agriculteurs adhérents
3 000
 


Conaprocam en bref

 

 

  • Appui aux OP membres
  • Développement agricole et services aux agriculteurs
  • Activité syndicale et de plaidoyer

Dates clefs du parcours de Conaprocam

 

 

 

Notre partenariat d'appui

 

 

- Accompagnement politique (renforcement des capacités d’analyse des responsables, renforcement des capacités de mobilisation et de communication, co-construction de prises de positions politiques…)

- Accompagnement technique et économique (renforcement des capacités de production, transformation, commercialisation, conseil à l’exploitation familiale, accès au crédit…)

- Défense des intérêts des membres (plaidoyer)

- Accompagnement de la gouvernance et de la vie associative (renforcement des capacités organisationnelles et stratégiques, gestion des ressources humaines et financières…)

Projets

 

 

Contacts et réseaux sociaux

 

 

Président : David Nkué

Directrice : Gérardine Sonkoué, directrice

Espace médias

 

 

 
 
 
 

Merci à Vincent Laubert qui a réalisé ces vidéos.

Articles liés

Retour sur les activités réalisées par les OP en 2023 à Madagascar et au Cameroun.

VFTM

VFTM a clôturé son projet PISCCA de promotion du maraîchage agroécologique (avec 540 femmes formées) et organisé son AG élective en juin. Celle-ci a débouché sur l’adhésion officielle de 7 nouvelles OP de base (OPB) arrivées grâce au projet et sur une mandature renouvelée comptant 12 femmes sur 15 membres de CA. Le projet de diffusion de la culture de pomme de terre dans la région,  financé par ASF Suisse, a également donné de très bons résultats avec des objectifs prévisionnels de récolte largement dépassés. Le directeur, Taratra et le nouveau Président, Jean-Baptiste Rasamy,  étaient en mission en BFC en novembre.

Cram

2023 a été une année riche en nouveautés pour le Cram. Tout d’abord, du côté de la production de semence certifiée,  les résultats de la récolte 2023 sont bons avec 32 récoltants, 67T produites, à 93% certifiées. De plus, le nouveau réglement intérieur assorti du business plan a recentré l’activité sur les 18 semenciers les plus impliqués pour la prochaine campagne. La réflexion sur les services d’appui à proposer aux membres exclus de la semence faute de foncier adéquat, a permis au final l’obtention d’un financement PISCCA de l’Ambassade de France, pour un projet d’appui global envers 180 femmes.

Rofama

L’année passée fût aussi riche en péripéties pour Rofama, avec le déménagement d’une partie des locaux de transformation et des bureaux dans un nouveau site à Fianarantsoa. Réorganisation menée avec brio avec l’appui de la cellule Haute-Matsiatra, mais contrariée par les défaillances de plus en plus critiques des tanks à lait, notamment en novembre. Situation qui a aboutit à l’achat en urgence d’un tout nouveau tank pour sécuriser l’activité de l’OP en fin d’année. Enfin, les chantiers de maitrise qualité du lait se poursuivent pour 180 000 L de lait collectés (volume stable), dont la moitié sont transformés.

MTF

L’année 2023 a connu le démarrage effectif des activités de terrain du projet FIARO, sur financement européen, en particulier l’appui à de nombreuses OPB membres de MTF pour la réalisation de leurs plans d’action respectifs, ainsi que sur la formation de leurs représentants. Concernant l’installation, 4 jeunes ont reçu une dotation et un appui. On peut également noter une bonne remontée des cotisations cette année qui s’explique notamment par la mise en place de différents appuis proposés par le projet FIARO qui bénéficient à nombres d’agriculteurs membres.

Conaprocam

L’année qui s’achève a été marquée par un travail intense pour réaliser le projet d’opération export tant attendu, alors que pour la première fois, l’ensemble des «ingrédients» étaient réunis : la Sidi, banque solidaire française pour le préfinancement, un acheteur et un mandataire pour aider la Conaprocam dans les opérations intermédiaires. Mais c’était sans compter les variations énormes du marché mondial du cacao qui ont conduit à une hausse importante du prix du cacao au Cameroun. Ainsi, les producteurs ont été très bien rémunérés, mais cela a largement contrarié la réalisation de l’opération, comparativement moins attrayante à court-terme. En parallèle, un projet de changement de statuts a été lancé lors de l’AG d’août 2023, ouvrant la voie à la création d’une Union de coopératives, remplaçant ainsi l’ancienne «Confédération». L’année 2023 aura également été marquée par le décès du président historique de la Conaprocam, Monsieur Alexis Joseph Koundi, acteur historique du partenariat Afdi-Conaprocam.

Gérardine Sonkoué : l’accès à des financements adaptés et pérennes, reste une contrainte majeure du développement des agricultures familiales

Gérardine Sonkoué est directrice de la Conaprocam (Confédération nationale des producteurs de cacao du Cameroun), organisation paysanne qui accompagne ses coopératives membres à la production et la commercialisation des fèves de cacao. Elle représente les petits producteurs de cacao, organisés au sein de 14 coopératives, qui regroupent environ 1 500 producteurs. La Conaprocam défend les intérêts de ses coopératives membres, et les accompagne dans différents aspects de leurs activités (conseils techniques, formation des membres, …) et aujourd’hui dans le développement de l’exportation de leur cacao nécessitant la mobilisation d’un crédit pour initier les opérations. 

La Conaprocam est partenaire d'Afdi BFC => En savoir plus

Les agriculteurs, constitués en organisations paysannes, s’organisent pour améliorer l’intégration des agriculteurs familiaux dans le marché en proposant des services variés (organisation de la commercialisation des productions, approvisionnement en intrants, accès à l’information, services financiers…).

Afin d’assurer ce développement, l’agriculture doit mobiliser des financements (crédit de campagne, warrantage, stockage, fonctionnement, investissements (équipement, locaux, etc.)).

Malgré la forte évolution de l’offre de services financiers ruraux permis par la microfinance, l’accès à des financements adaptés et pérennes reste une contrainte majeure du développement des agricultures familiales (10% des crédits attribués aux secteurs de l’économie vont vers l’agriculture, et seuls 2% de ces crédits sont consacrés à l’agriculture familiale). De plus, les offres sont essentiellement orientées vers le crédit de campagne (court terme), et négligent encore trop souvent les crédits d’équipements à moyen et long terme.

« Le besoin de financement extérieur existe depuis longtemps. Les producteurs ne parviennent pas à vendre le cacao au niveau local à un prix rentable. Et pour accéder au marché de l’export, il faut disposer de fonds suffisants et bénéficier d’un crédit pour financer toute l’opération. Ces crédits sont très peu accessibles localement pour les organisations paysannes. »

Globalement, de nombreux freins pèsent sur le développement des services financiers pour le secteur agricole. Du côté de l’offre on peut pointer la méconnaissance du secteur agricole par les acteurs financiers (manque de données technico-économiques, diversité des activités, produits financiers peu adaptés, risques mal appréciés). Les offres sont souvent peu adaptées aux besoins et capacités des acteurs (montants, taux, différés, systèmes de garanties, …) et il est difficile d’évaluer la crédibilité des OP (gouvernance, fiabilité financière, …).

« Les possibilités de financement existent localement, mais les contreparties et les garanties qui sont demandées sont trop contraignantes et trop élevées pour les organisations paysannes. Les taux d’intérêts locaux sont trop élevés et les établissements financiers demandent des garanties qui sont inatteignables pour nous. »

Du côté de la demande (agriculteurs et leurs organisations), il existe une certaine méfiance à l’égard des acteurs financiers, dû au manque de culture financière et de formation des bénéficiaires (méconnaissance des acteurs financiers, de leurs offres, des mécanismes de crédits etc.).

« La Conaprocam met aujourd’hui en place des formations pour ses coopératives membres. Avec l’appui d’Afdi, et notamment par les échanges paysans, cela permet un accompagnement sur le volet financier, qui n’est pas toujours bien maîtrisé par les organisations paysannes.»

En effet, la Conaprocam a pu bénéficier de l’appui et de l’expertise de Michel Alemps, bénévole d’Afdi Bourgogne-Franche-Comté et ancien salarié du Crédit Agricole.

Consolider les revenus des producteurs et les capacités financières des coopératives par la mise en place d’un service d’exportation de cacao

Pour les membres de la Conaprocam, la problématique principale est de pouvoir augmenter leurs revenus. « Ils pratiquent en effet une agriculture essentiellement vivrière, ils consomment l’essentiel de leur production et le surplus est revendu ». L’enjeu est d’augmenter les revenus issus de ces ventes. 

Afin de répondre au besoin de ses membres, la Conaprocam a lancé une réflexion sur la mise en place d’une procédure de commercialisation à l’export, avec l’appui d’un système de financement par un organisme de finance solidaire, la Sidi (Solidarité internationale pour le développement et l‘investissement).

« Le recours à la Sidi a permis d’apporter un financement. Cela permet à la Conaprocam d’avoir un crédit pour rémunérer les producteurs, au moment de la récolte et en attendant que le processus d’export se finalise. »

Schéma de mise en place du service d’exportation de cacao de la Conaprocam

Cette opération à l’export devrait permettre « une meilleure rémunération des producteurs, d’améliorer la maîtrise de la chaîne de commercialisation et on l’espère d’augmenter les ressources internes de l’ organisation paysanne et des coopératives ». Les échanges avec la Sidi pour mettre en place cette opération à l’export datent de 2018. En 2022, une coopérative test a été désignée, pour une opération qui concerne 25 tonnes de cacao.

« Si cela fonctionne, on passera à 75 tonnes. En tant normal, la coopérative fonctionne avec 300 tonnes de cacao, l’idée est de faire une opération test, que l’on généralisera plus tard si les résultats sont bons. »

Il est enfin important de souligner que ce type de procédure est « longue, elle demande beaucoup de rigueur et de travail pour les organisations paysannes qui souhaitent se lancer à l’export. Il faut être prêt à se lancer dans un processus exigent. »

Si les organisations paysannes et leurs partenaires ont développé des initiatives pour lever les freins liés à l’accès au financement et mettre en place des mécanismes plus adaptés aux activités agricoles, il reste malgré tout difficile pour les agriculteurs familiaux d’accéder à ces financements, et les besoins d’accompagnement demeurent importants.

Pour en savoir plus sur les activités de la Conaprocam, dans le cadre de son partenariat avec Afdi Bourgogne-Franche-Comté : Cameroun - Conaprocam | Afdi BFC


 

 

 

 

Afdi Bourgogne Franche-Comté

       Maison de l'Agriculture

            1 rue des Coulots

            21 110 Bretenière

      03 80 48 43 27

     afdibfc@afdibfc.org

 

 

Suivez-nous

     

 

Réseau Afdi

 

Soutenir Afdi BFC

Adhésion / Don

Articles archivés

Archives